Jeudi 26 Mai, de Sud éducation
I- Le mouvement actuel est dû à une réforme commandée par l’UE
- Il est en train de se mettre en place aussi chez -nos amis Belges avec les mêmes heurts
- Cette réforme est déjà passée en Italie et en Espagne. Il y a un peu de mieux sur le chomage, pauvreté et précarité ont fortement augmenté… les dividendes versés aux actionnaires ont explosé.
II- Nous sommes actuellement dans une montée en puissance du mouvement visant le blocage économique. Et c’est là où les financiers et nos gouvernants redécouvrent que ce sont les salariés qui créent la richesse.
III- Du coup les médias (qui leur appartiennent) font feu de tout bois pour essayer de décrédibiliser les grévistes résumés à « LA CGT » , comme si c’était LA CGT qui faisait grève et pas les salariés. La vérité est que si l’on additionne les travailleu-r-se-s CGT / FO / SOLIDAIRES (je n’ose pas parler des syndicats enseignants vu la mobilisation dans l’éducation) nous obtenons une « minorité » d’ 1 300 000 salariés, sans compter les sympathisant-e-s et les salariés encartés autre part. Pas ridicule comme minorité.
IV- Ensuite, un peu de sémantique éditorialiste relevée à tout bout de champ dans les médias traditionnels: « privilèges, prise d’otage, terrorisme, guerre civile, appel aux armes ». Au moment où l’on reparle des événements du Bataclan, tous ces Tartuffes qui ont été « Charlie » devraient faire preuve d’un peu de pudeur, de retenue, de décence. Non un piquet de grève ou un blocage économique n’est pas une prise d’otage. Ce discours est inacceptable.
V- La grève demain jeudi 26 mai départ 13H00 Manufacture des tabacs : pas de procuration !
J’étais mardi soir en réunion à l’union Solidaires Rhône pour un bilan avec les syndicats de la santé, du social, du rail, des collectivités territoriales, de l’inspection du travail, de la recherche… Nous parlions des actions dans les différents secteurs (cantines scolaires bloquées sur Lyon à plus de 70 % à chaque journée de mobilisation, visite aux raffineurs…). Sud Rail est rejoint en reconductible par la CGT. Des actions de blocage au rythme d’une action par jour vont être lancées… Les cheminots nous ont dit aussi qu’ils ne comprendraient pas que certain-e-s fasse la grève par procuration « parce que dans leur secteur ça compte pas. » ils nous ont dit avoir besoin de soutien et qu’ils seraient plus forts si demain d’autres secteurs (postiers, chimie, profs, telecom…) se joignaient à eux sur leurs actions. Et il se trouve que les grévistes dans les raffineries ont tenu le même discours.
Pour en finir avec le passage en force gouvernemental contre l’intérêt et l’avis général sur le travail, il nous faut être jeudi en grève et dans la rue à 13h à la Manufacture des tabacs. Ce sera déjà pas mal. Et il sera toujours possible d’aller soutenir la semaine prochaine les piquets de grève.
VI- Le mouvement peut aller vite :
- Ci-dessous vous trouverez la carte des stations services à sec :
- L’euro commence le 10 juin. Les délégations et supporters arriveront un peu avant. En plein état d’urgence, un euro sans carburant, sans train, sans avion à partir du 3 juin avec des actions économiques de partout… ce n’est juste pas possible et le temps joue pour nous.
VII- Pour conclure…
Pour toutes celles et ceux qui se culpabilisent sur « le programme » qui ne « sera pas fini », et sur les «heures » que rateront les élèves, rassurez-vous !
- La culpabilisation vient d’en haut. En Finlande les élèves réussissent mieux que chez nous avec 1200 h de cours en moins.
- Le programme de cette année n’est pas terminé ? Pas grave, de toute façon on ne le fera plus l’an prochain puisqu’il change. Il ne devait donc pas être si bon…
- Surtout… ne vaut-il pas mieux assurer des droits sociaux pour le futur de nos jeunes plutôt que quelques heures de cours en plus ou en moins ?
Denis P.
