Contributions, Décryptage de la réforme

Réforme du collège: le privé n’est pas à l’abri

Réforme du collège: le privé n’est pas à l’abri

Selon La Voix du Nord http://www.lavoixdunord.fr/region/des-parents-d-eleves-de-notre-dame-des-anges-a-ia27b36946n3431314 , les parents du collège Notre Dame des Anges se croyaient à l’abri des dégâts de la réforme. Or, en voyant le contenu, ils ont lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 70 signatures:

Des parents d’élèves de Notre-Dame des Anges à Saint-Amand dénoncent le contenu de la réforme du collège

Publié le 06/04/2016 par FANNY BRICOUT

la voix du nord

Certains parents d’élèves redoutent tant cette réforme qu’ils ont décidé de lancer une pétition, qui recueille déjà près de 700 signatures, pour contrer sa mise en place dans sa forme actuelle. La prochaine étape ? Créer un collectif régional.

Ils se croyaient à l’abri de cette réforme, leurs enfants étant scolarisés dans un établissement privé. Quel ne fut pas leur étonnement lorsque les parents d’élèves ont réalisé, le 3 mars, qu’eux aussi allaient la subir, puisque le collège-lycée Notre-Dame des Anges (NDA) est certes privé, mais aussi sous contrat, ce qui signifie que la réforme doit y être appliquée au même titre que dans un collège public.

Isabelle Lecœuvre et Sophie Pesla sont toutes deux parents délégués de la 4e euro de NDA. Au départ, comme beaucoup, elles n’ont pas bien saisi en quoi consistait la réforme. Alors elles se sont renseignées et son contenu les inquiète, notamment la règle de 26 heures de cours par semaine pour tous qui entraîne de fait la suppression des classes Euro et bilangues, comme ce sera le cas à NDA dès septembre 2016. « Les parents ne sont pas au courant de ce qui va se passer à la rentrée. Tout a été fait en catimini. », explique Isabelle Lecœuvre.

Tous égaux mais traités différemment

Le directeur de NDA, Jean-Marie Chuepo, analyse la situation : « Moi, je n’ai pas à discuter du bien-fondé de cette réforme, mon rôle est de l’appliquer. Elle prévoit que tous les élèves auront, quels que soient leur classe et leur niveau, 26 heures de cours par semaine. Or les besoins ne sont pas les mêmes pour tous. Il faudrait assouplir cette règle pour ceux qui en ont besoin, et qui sont souvent d’origine sociale modeste. Je crains que cette réforme ne fasse qu’augmenter l’échec scolaire. Idem pour les élèves à besoins particuliers qui nécessitent plus de moyens pour compenser un handicap. Cette généralisation à 26 heures pose donc un problème d’équité ».

Isabelle Lecœuvre et Sophie Pesla ont donc, en plus de leur pétition, contacté Alain Bocquet, le député-maire de Saint-Amand, qui partage leur inquiétude. Il vient d’adresser un courrier au sous-préfet de Valenciennes, Thierry Devimeux, ainsi qu’au nouveau recteur de l’académie de Lille, Luc Johann, afin de les prier d’entendre leurs doléances. Sophie Pesla dénonce en outre la méthode utilisée : « l’ État a octroyé des primes aux recteurs pour faire passer la réforme contre vents et marées. Elles peuvent atteindre 35 000 € mais il n’y a plus d’argent pour l’éducation de nos enfants ? »

Valérie Ducarouge, parent d’élève et professeur de français dans le public, s’offusque des disparités quant aux suppressions des classes bilangues selon les académies. « -0 % à Paris, -53 % à Lille, -93 % à Caen, selon le site du Ministère. Sur quels critères se base-t-on ? C’est injuste. »

Ces mamans, soucieuses de l’éducation apportée à leurs enfants, sont bien décidées à se battre pour être entendues. Leur prochain objectif est de créer un collectif régional pour informer les parents et recenser les divers problèmes. Affaire à suivre.

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Une réponse à “Réforme du collège: le privé n’est pas à l’abri”

  1. Le 6 avril 2016 à 20 h 24 min Minerve a répondu avec... #

    Le chef d’établissement a raison : tous n’ont pas les mêmes besoins. La suppression des classes bilangues est une absurdité (pas économiquement : quelles économies compte tenu de la suppression de nombreux postes !).
    Quant au latin, il pourra certes être maintenu sur décision du chef d’établissement mais c’est en effet à la condition de lui affecter une partie importante de la « marge horaire », et c’est au prix d’une perte horaire de 50% en 5e, et 33% en 4e et 3e !

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